jeudi 4 octobre 2012

Jeunes sans formation : un écart homme-femmes persistant en défaveur des hommes.


source des données :
Indicateurs "Europe 2020"
eurostat
© Union européenne, 1995-2012


Reprenons encore ce même indicateur chiffrant la proportion des 18-24 ans ayant quitté prématurément la formation et l'éducation. (Et rappelons au passage que cela signifie "ne suivre ni études ni formation et avoir un niveau d'études ne dépassant pas l'enseignement secondaire inférieur".)

La moyenne européenne - celle-là-même qu'on a vue lundi - est représentée ici par la ligne violette. De part et d'autre, la moyenne des hommes en bleu et celle des femmes en rouge (Union Européenne entière).

Deux choses sont flagrantes :
- l'écart hommes-femmes est sensible : le taux européen de 13,5% qu'on a déjà vu est la moyenne entre 15,3% pour les hommes et 11,6% pour les femmes ;
- cet écart est stable au fil des années 2000, c'est l'écart entre les courbes bleue et rouge (cet écart était de 4,1 points en 2000 et pèse encore 3,9 points en 2010).

On pourrait déduire de ce dernier point que l'écart se résorbe, puisqu'il a diminué de 0,2 points en 11 ans. Mais proportionnellement, ce n'est pas le cas : une autre manière d'exprimer cet écart consisterait à se poser la question "combien y a-t-il d'hommes ayant quitté prématurément le système éducatif pour 1 femme dans la même situation ?"

La réponse est dans le rapport entre leurs taux respectifs (en posant qu'il y a autant d'hommes que de femmes dans la tranche 18-24 ans, ce qu'on peut raisonnablement postuler). Ce rapport est de 1,26 en 2000 et de 1,32 en 2011. Traduction de ces taux en termes concrets : en 2000, pour 100 femmes ayant quitté prématurément le système éducatif, il y avait 126 hommes dans la même situation. En 2011, pour 100 femmes dans cette situation, il y a 132 hommes.